+ 19% de risque de cancer pour les femmes travaillant la nuit

Le chiffre de la semaine par Michel Pourcelot

Une augmentation de 19 % du risque de cancer pour les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années a été mis en évidence par une étude publiée en décembre 2017 dans Epidemiology, Biomarkers and Prevention, revue de l’American Association for Cancer Research. Cherchant à déterminer si travailler de nuit pendant de longues années pouvait accroître le risque de onze types de cancer chez les femmes, cette étude s’est fondée sur l’analyse de 61 autres études concernant plus de 3,9 millions de personnes et plus de 100 000 patients, en Amérique du Nord, en Asie, en Australie et en Europe.

Le travail de nuit progresse surtout chez les femmes...

Cette étude a notamment fait apparaître que les plus importantes augmentations de risque concernaient le cancer de la peau (41 %), suivi par le cancer du sein (32 %) et le cancer gastro-intestinal (18 %). Elle a aussi déterminé que le travail nocturne augmentait le risque de cancer du sein de 3,3 % par tranche de cinq ans dans une équipe de nuit. En France, de plus en plus de salariés travaillent la nuit, surtout parmi les femmes, la proportion de ceux déclarant travailler habituellement de nuit a plus que doublé en vingt ans (3,5 % en 1991, 7,4 % en 2012), selon la Dares, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques. En 2012, 15,4 % des salariés travaillent la nuit, habituellement ou occasionnellement, soit environ 3,5 millions de personnes : 8 % de manière occasionnelle et 7,4 % de manière habituelle.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante

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