23% des Français n’ont pas les moyens transports pour accéder à l’emploi

Le chiffre de la semaine par Michel Pourcelot

Photographie de Jojovichy (Travail personnel) [CC BY-SA 3.0 ou GFDL], via Wikimedia Commons

Près d’un Français sur quatre, 23 % exactement, affirment avoir déjà renoncé à un travail ou à une formation faute de moyen pour se déplacer, selon une enquête du Laboratoire de la mobilité inclusive publiée le 18 janvier. Le chiffre est pratiquement le double pour les populations les plus jeunes et socialement les plus fragiles (faible niveau de diplôme et faibles revenus) qui sont les plus touchées par ces problèmes de mobilité et d’accès à l’emploi.

La ville et les champs

Si ceux qui résident dans les zones les plus urbaines estiment que les moyens de transports sont suffisamment développés, 79% dans l’agglomération parisienne et 72% dans les communes des plus de 100 000 habitants, l’impression est tout autre dans le reste du pays. Ainsi les personnes vivant dans les zones rurales ou peu urbanisées considèrent très majoritairement que les moyens de transports ne sont pas assez développés : 77% pour les communes rurales et 62% pour les communes de 2 000 à 20 000 habitants. Ceci dit quand on aborde dans le détail, certaines catégories jugent rencontrer des difficultés à se déplacer : les usagers de transports en commun (74% au moins « de temps en temps » chez les usagers de TER, 66% de métro/RER et 57% de bus), les habitants de la région parisienne (67%), les résidents de banlieue (53%) et les plus jeunes (62% des 18-24 ans), navrant quand on sait que les voyages forment la jeunesse.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante