Interrogé dans les médias le 4 juillet, M. le Ministre des Transports déclare qu’il attend des cheminots qu’ils respectent leurs engagements pour les départs en vacances.
Qui ne respecte pas ses engagements depuis plus de 20 ans ?
Pour ceux qui ont des problèmes de mémoire, nous nous permettons de rappeler :
– Nombreux sont les Cheminots qui se sont engagés par contrat dans une entreprise publique une et indivisible sous monopole public d’État.
– Nombreux sont les Cheminots qui se sont engagés par contrat à travailler samedis dimanches et fêtes, le jour, la nuit, à ne pas dormir chez eux tous les jours, en échange d’un régime spécial de prévoyance et de retraite.
Ceux qui font la leçon aujourd’hui sont les mêmes qui ne cessent de remettre en cause leur part du contrat, Direction et État propriétaire.
Ceux qui font la leçon aujourd’hui ont cassé l’entreprise publique en deux entreprises en 1997, en trois entreprises en 2014, en cinq entreprises en 2018, promulguant à l’occasion une loi dont les conséquences claires sont de casser l’entreprise publique en une multitude d’entreprises dès la mise en œuvre de la concurrence. Ceux qui font la leçon aujourd’hui n’ont de cesse de détruire le Statut, de remettre en cause notre régime de retraite.
Ceux qui font la leçon aujourd’hui ne tiennent eux aucun engagement que l’État, qu’ils sont censés représenter, a pourtant pris au fil de l’histoire.
Mais il est une chose qu’ils n’ont pas encore détruit, c’est la capacité de résistance et de mobilisation des Cheminots.
Cela se verra si le gouvernement prend le pari de remettre sur la table un projet de contre-réforme des retraites. Cela se verra aussi quand il faudra négocier des accords d’entreprise après les transferts de personnel à la concurrence, ou dans les filiales de la SNCF.
Puisque M. le Ministre nous reçoit ce vendredi, nous aurons l’occasion de lui rappeler de vive voix.