Un nouveau trafic de viande de cheval impropre à la consommation a été mis au jour en France, en Belgique et sans doute en Allemagne, fin août dernier. Plus jamais cela, avait-on pourtant proclamé au début de l’année après le scandale des lasagnes à la viande de cheval. Le ministre délégué à l’agroalimentaire avait alors affirmé en tirer les leçons et le ministre chargé de la consommation annoncé un renforcement immédiat des contrôles « de l’abattage à la commercialisation en passant par la transformation ». Problème : les effectifs de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), qui a pour mission d’assurer la sécurité des consommateurs en relevant fraudes et tromperies, ont fondu avec la RGPP. Avec pour résultat une activité en baisse de 20%, selon le syndicat CCRF FO qui, de longue date, n’a eu de cesse de dénoncer la détérioration de cette mission de service public et qui avait même appelé à manifester en mars dernier. Les fraudeurs, eux, ont été plus discrets. La découverte de ce nouveau trafic, qui pourrait concerner quelque 3 000 animaux selon la justice française, n’a été due qu’à l’intervention de la propriétaire d’un cheval de selle, abattu sans son autorisation alors qu’il était censé couler une retraite paisible. Le directeur général de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) a tenu à rassurer : « On peut raisonnablement avancer qu’avec les éléments dont on dispose à ce stade, il n’y a pas de risque pour la santé humaine. » Plus d’éléments, et donc de moyens, c’est ce dont voudraient bien disposer les agents de la DGCCRF,- pour le plus grand bien des consommateurs.
– Voir en ligne : AFOC - Associations FO Consommateurs - Site