Bercy, dans une note rendue publique par la députée rapporteure du Budget, ainsi que l’Insee viennent de freiner l’enthousiasme du gouvernement sur ses prévisions économiques et en matière d’emploi.
Comme nous l’expliquons depuis plusieurs mois, les 50 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques et sociales liés au pacte de responsabilité auront un effet récessif conduisant à des destructions d’emplois et à une croissance anémiée.
Cela signifie aussi que la dette publique continuera à augmenter, alors que l’objectif affiché est de la diminuer !
Autrement dit, le gouvernement fait de l’austérité pour réduire les déficits et l’austérité augmente les déficits ! Cela s’apparente à une forme de masochisme.
C’est bien aussi pourquoi il faut continuer à revendiquer des augmentations de salaire, un coup de pouce au Smic ou encore le dégel du point d’indice.
Soutenir la demande est non seulement une nécessité sociale, mais c’est aussi une exigence économique.
L’ancien ministre de l’Économie et des Finances, M. Moscovici, a même déclaré que « le désendettement sans croissance, ça ne marche plus ». Que ne l’a-t-il dit et fait quand il était ministre !
Nos positions et revendications, nous les porterons à l’occasion de la « conférence sociale ».
Le gouvernement peut, bien entendu, dire ce qu’il veut, mais nous aussi.
Les désaccords et tensions seront plus que palpables, le consensus impossible.
Et s’il ne doit y avoir qu’une voix discordante, ce sera celle de Force Ouvrière.
Faire valoir partout nos positions en toute liberté, tel est notre comportement. Et, par exemple, si nous réclamons depuis longtemps un comité d’évaluation de l’ensemble des aides publiques et sociales aux entreprises, nous confirmons que nous ne participerons pas à un « comité de suivi du pacte de responsabilité ».
Le gouvernement donnera sa feuille de route. Nous la contesterons, tant avec l’austérité il fait fausse route.