Des soft drinks pas toujours si soft : Que viva Mexicola !

Consommation par Michel Pourcelot

La mention « consommez avec modération » pourrait être apposée sur un bon nombre de soft drinks, cette catégorie de boissons non alcoolisées, où l’on retrouve notamment les sodas et autres colas, dont, étude après étude, on apprend le peu de qualités nutritionnelles et les éventuels dangers de leurs ingrédients, pouvant provoquer, entre autres, diabète et obésité. Alors que les Français, tout particulièrement les jeunes adultes, consomment de plus en plus de boissons sucrées – 66 litres par an et par habitant en 2011 contre 57 cinq ans plus tôt – l’exemple du Mexique pourrait peut-être les dissuader de tout excès. Voici un pays qui pourrait être rebaptisé Maxicoca. Le patron de la filiale mexicaine de Coca-Cola, Vincente Fox, en a même été le président de la République, de fin 2000 à 2006. Les usines de la firme pompent allègrement l’eau pour fabriquer du Coca-Cola, revendu à la population.

À tel point que le marché mexicain représente à lui tout seul plus de 11% des ventes mondiales du géant d’Atlanta. Aujourd’hui, le Mexique devance les États-Unis à la fois pour la consommation annuelle de Coca-Cola, 225 litres par personne et par an en moyenne contre 200, et pour la proportion d’obèses : 32,8% contre 31,8 %, selon une étude de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, publiée cet été. En comparaison, les Français sont des petits joueurs avec un taux de 15,6%.

 Voir en ligne  : AFOC - Associations FO Consommateurs - Site

Michel Pourcelot Ex-journaliste à L’inFO militante