En 2013, souligne l’Insee dans son récent rapport sur les comptes de la nation, « l’économie française tourne encore au ralenti ». En baisse de 0,6% en valeur (et de 1% en volume) sur l’année 2013, l’état des dépenses d’investissement (467 milliards) dans l’ensemble de l’économie illustre en effet cette situation. Représentant près du quart de l’investissement en France, l’investissement émanant des ménages (107,9 milliards en 2013) affiche ainsi une chute de 3,1%. Cette baisse provient notamment du recul des dépenses de construction (-2,2%) et des transactions immobilières (-7%). Pour 2014, vient de souligner l’Insee dans sa note de conjoncture, l’investissement des ménages est encore en baisse au premier trimestre (-2,6%) et « c’est le neuvième trimestre consécutif ». Pour l’Insee, l’investissement des ménages devrait reculer de 6,7% sur l’ensemble de l’année, soit « la plus forte baisse depuis 2009 ». Du côté des entreprises non financières (entreprises de production de biens ou de services), qui avec 251,2 milliards de dépenses en 2013 « réalisent plus de la moitié de l’investissement total », le recul de l’investissement est aussi patent.
TENDANCE MOROSE
Les dépenses sont ainsi en baisse de 0,6% sur l’ensemble de 2013. Les perspectives restent « moroses », estime l’Insee. Selon la récente note de conjoncture, l’investissement de ces entreprises a reculé de 0,5% au premier trimestre 2014. La légère hausse attendue pour le second trimestre devrait amener une progression des investissements imitée à 0,7% cette année. Tout aussi atone, l’investissement global émanant des administrations publiques (État, collectivités territoriales, Sécurité sociale) ralentit en 2013, à 85,6 milliards. La progression des dépenses est en effet passée de +3,5% en 2012 à +1,4% l’an dernier. Alors que l’investissement provenant de l’État recule de 9,6% en 2013, les collectivités locales réduisent elles aussi leurs dépenses d’investissement. Ces dépenses progressent en effet de 5,4% en 2013 contre 6,2% en 2012. Pour cette année, soulignent nombre d’économistes, dont ceux de la Banque postale, les dépenses d’investissement des collectivités devraient cette fois être réduites de 5,6%.