Peut­-on participer à la répartition de la diminution des moyens ?

Communiqué de la FNEC FP-FO par FNEC FP FO

La direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), convie les syndicats présents au CNESER pour discuter d’une évolution du système d’allocation des moyens aux universités.

Force Ouvrière a été auditionnée le 9 avril.

Les représentants du ministère nous ont confirmé qu’il s’agissait de discuter du modèle de répartition de moyens dans le cadre d’une enveloppe fermée. Il s’agit de faire évoluer les critères du modèle d’aide à la décision connu sous le nom de SYMPA.

Le ministère a mis en avant qu’il fallait favoriser la politique de site (territorialisation), le premier cycle, l’évolution projetée est donc en pleine cohérence avec la loi Fioraso de 2013.

Le ministère a par ailleurs précisé que le modèle ne traite pas de la masse salariale, il porte sur la répartition de 1 Md € : avec la masse salariale, cela ferait 11 Mds €. Il nous a été demandé si nous souhaitions que la masse salariale fasse partie du modèle.

Les échanges ont confirmé qu’il s’agissait de justifier par ce modèle des redéploiements de moyens entre établissements.

Force Ouvrière a clairement répondu qu’elle ne peut participer à la définition de critères justifiant que tel ou tel établissement a trop de moyens (sur­doté). La situation est dramatique pour tous les établissements. Surtout dans le contexte actuel.

Le Premier ministre a confirmé le pacte de responsabilité avec les 50 Mds € d’économies et un syndicat participerait à la répartition de la diminution des moyens ? Poser la question, c’est y répondre, en tout cas pour FO qui est un syndicat indépendant.

FO demande au contraire à discuter de moyens nouveaux et des besoins les plus pressants. FO précise à ce propos que les « 1 000 emplois nouveaux » ne sont en réalité que de l’enfumage, puisqu’en réalité il ne s’agit que d’un peu de financement fléché qui n’a pas empêché les universités de geler massivement des postes, bien plus que les 1 000 soit disant créés.

FO précise également que concernant la masse salariale, nous refusons qu’elle fasse partie des discussions nous demandons l’abrogation de la LRU et que l’État reprenne la gestion de la masse salariale.

A l’heure où les étudiants et les personnels protestent contre les menaces sur les formations et contre les projets de fusions et de regroupements à l’Université de Saint­-Denis, à Bordeaux, UPEC et UPEM et ailleurs,

le ministère, plutôt que de vouloir associer les syndicats aux choix de qui se fait plumer, serait bien inspiré d’ouvrir de vrais négociations pour répondre aux revendications urgentes.

A l’heure où le gouvernement décide avec le pacte de responsabilité de prolonger jusqu’en 2017 le gel du point d’indice et de tailler dans les dépenses de l’État et de ses opérateurs, pour FO, il est une urgence :

Tous en grève le 15 mai contre le pacte de responsabilité, pour l’augmentation générale du point d’indice de 8 % et 50 points supplémentaires.

 Voir en ligne  : FNECFP-FO - Site Internet

FNEC FP FO Enseignement, Culture et Formation professionnelle

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