Le rapport « Les impôts sur les salaires 2013 » vient d’être publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le document compare notamment les données des membres de l’organisation internationale ayant trait à l’impôt sur le revenu des salariés, ainsi qu’aux cotisations salariales et patronales de Sécurité sociale qui y sont associées. Car, selon ses auteurs, « ces deux facteurs jouent un rôle déterminant aussi bien dans l’incitation des particuliers à rechercher un emploi que dans celle des entreprises à embaucher ». Pour la France, ils se réjouissent que l’instauration du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) ait permis de diminuer le niveau des cotisations patronales de 1,9%. Ce qui place le pays dans la case des plus fortes baisses constatées de la charge fiscale (-1,2 point).
Un rapport sans surprise
Pour autant, elle ne doit pas relâcher ses efforts : « La France doit mettre l’accent sur la baisse des charges patronales, surtout dans un contexte de chômage élevé. Le pacte de responsabilité va dans le bon sens, mais il reste beaucoup à faire pour réduire la charge fiscale », explique sans surprise Pierre Leblanc, l’un des auteurs du document. Pour Pascal Pavageau (FO), cette analyse fondée sur des « présupposés idéologiques » de l’OCDE « vise à faire un lien artificiel – car irréel et faux – entre l’existence d’un fort chômage d’un côté et la taxation du travail (cotisations patronales) de l’autre, de façon à tenter de justifier un basculement des cotisations sociales vers une fiscalité indirecte et injuste, de type TVA sociale ou taxe environnementale ».