FO obtient l’égalité salariale pour les intermittents

France Télévisions par Clarisse Josselin

La menace d’une grève à Fran­ce Télévisions pour la soirée électorale du deu­xiè­me tour des municipales, le 30 mars, a payé. Les délégués FO, qui avaient appelé à la mobilisation sur la question des intermittents, sont ressortis largement satisfaits de leur rencontre avec la direction et ont levé le préavis le 27 mars.

Depuis l’entrée en vigueur d’une nouvelle convention d’entreprise en janvier, ces derniers ont per­du des primes et des forfaits, entraînant une importante baisse de salaire. La direction a promis la réintégration de la quasi-totalité de ces primes et forfaits, avec une rétroactivité à janvier, pour les salariés précaires, artistes, techniciens ou journalistes en CDD.

RÉTROACTIVITÉ DES PRIMES

Elle a aussi proposé de poursuivre, courant avril, les négociations sur la question des CDD. FO espère obtenir des réponses sur ses revendications liées à la requalification et à la permanentisation de ces salariés.

FO a également poursuivi son combat pour l’application des barèmes minimaux dans la rémunération des chefs monteurs, chefs vidéo et chefs preneurs de son. « Nous avons gagné en justice il y a quelques mois pour les années 2007/ 2008, le rappel de salaire peut aller jusqu’à 17 000 euros par personne, se félicite Éric Vial, délégué central FO. Nous avons relancé le dossier pour la période 2009/2013. La direction souhaite désormais un règlement à l’amiable du contentieux, c’est très positif. »

Décidément très combative, FO faisait aussi partie de l’intersyndicale qui a appelé à la grève le 2 avril pour dénoncer la suppression de l’agence d’images AITV –une filiale de France Télévisions spécialisée dans l’information africaine– et l’externalisation du service de sous-titrage de France 2. Au total, 45 postes vont être supprimés au siège, auxquels s’ajoutent les pigistes et correspondants régulièrement recrutés par AITV.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

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