L’appel de FO a été entendu. À la suite de la lettre ouverte de la fédération FGTA-FO interpellant le gouvernement et les éventuels repreneurs de DIA sur le sort des 7 500 salariés, les délégués syndicaux de l’enseigne de hard-discount ont été reçus le 23 mai à Bercy. Ils ont pu exposer aux conseillers du ministre de l’Economie leurs revendications sociales sur le maintien de l’emploi et la pérennité des sites.
Début mai, le groupe espagnol avait annoncé la mise en vente des 860 magasins français, qui ont perdu 17,9 millions d’euros en 2013. La FGTA-FO craint désormais un éventuel morcellement du groupe qui pourrait laisser de côté les neuf entrepôts, le siège de Vitry, les directions régionales et les magasins les moins rentables. Au total, la fédération redoute la suppression de 2 500 postes et un passage en indépendant ou sous franchise, synonyme d’une perte des acquis sociaux et de licenciements rapides.
REPRISE GLOBALE
Plusieurs candidats seraient en lice pour une reprise, dont les français Carrefour et Casino. Pour FO, syndicat majoritaire, « le futur repreneur doit s’engager à reprendre tous les salariés de Dia France où qu’ils se trouvent sur le territoire et quelle que soit leur provenance (format magasins, sièges ou entrepôts) ». Au pire, en cas de suppressions de postes, les salariés devront être repris sur des sites du repreneur.
La délégation FO a demandé au gouvernement, qui se dit soucieux du maintien des emplois et d’une reprise intégrale, que cette exigence fasse l’objet d’une clause dans le contrat de vente. Le nom du ou des repreneurs pourrait être dévoilé au cours du comité central d’entreprise du 5 juin. D’autres rencontres avec les syndicats sont programmées à Bercy.