Professeur agrégée d’histoire et de géographie, Adélaïde est syndiquée à FO depuis ses débuts l’an dernier comme stagiaire. En cette rentrée, elle savoure sa titularisation et le fait d’avoir un poste fixe. « Je ne suis plus précaire », dit-elle simplement. Mais sous la voix douce et posée affleurent l’enthousiasme et la détermination. Passionnée par la matière qu’elle enseigne et le fait de transmettre ses connaissances à des plus jeunes, la jeune femme entend bien défendre son métier. Elle reconnaît sans complexe appréhender la rentrée, sachant déjà ce qui l’attend : six classes dont plus de la moitié dépasseront les 30 élèves, deux atteignant même 35 élèves. Mais elle se souvient de la « leçon » de l’an dernier. Elle a vu une grève, à l’initiative de FO, déboucher au bout de deux mois sur des effectifs supplémentaires ainsi que l’annulation de suppressions d’heures. « Maintenant, je sais qu’on peut y arriver », conclut-elle. Fin août, la jeune femme a distribué des tracts pour les stagiaires, dont « la majorité va perdre cette année 300 euros par mois, sous prétexte qu’ils passeront plus de temps en formation », tient-elle à expliquer, comme elle tient à souligner le rôle de conseil du syndicat « face à la machine administrative ». Nul doute, Adelaïde est déjà une battante.
Adhérente à FO dès ses débuts, Adélaïde Marine-Gougeon, 27 ans, vit sa deuxième rentrée de professeur de lycée, partagée entre passion, appréhension et motivation pour l’action syndicale.