Le Tour de France 2014 de A à Z [1]

Toute l’actualité par Baptiste Bouthier

Arenberg
Ce nom fait frémir tout coureur cycliste qui se respecte. Et pour cause : c’est celui du secteur pavé le plus célèbre de France, la tranchée (ou trouée) d’Arenberg, qui opère chaque année une sélection impitoyable sur le Paris- Roubaix. Ce Tour de France 2014 met justement les pavés à l’honneur sur la 5e étape, avec un peu plus de quinze kilomètres de secteurs pavés, et pas des moindres, comme Mons-en-Pévèle ou celui dit de « Pont-Gibus », entre Hélesmes et Wallers. En revanche, les coureurs ne prendront pas cette route toute droite, à travers bois, qu’est la tranchée d’Arenberg : mais c’est bien dans le bourg éponyme que sera jugée l’arrivée de cette étape qui s’annonce décisive... car périlleuse. Les candidats à la victoire finale de ce Tour 2014 ne sont en effet pas de grands spécialistes des pavés : les grimpeurs sont généralement longilignes et légers, et accusent logiquement un manque de puissance sur ces chemins où, par ailleurs, les risques de crevaisons et de (mauvaises) chutes pullulent... ■

Bagnères-de-Luchon
La petite cité des Pyrénées est un grand classique du Tour de France puisqu’elle l’accueille pour la... 53e fois ! Ce sera pour l’arrivée de la 16e étape, la plus longue de cette 101e édition et la première dans les Pyrénées, partie de Carcassonne pour 237 kilomètres via le célèbre col de Portet-d’Aspet et surtout le Port de Balès, joli morceau de presque douze kilomètres à 7,7% de moyenne, posé à vingt bornes de la ligne d’arrivée. Une journée parfaite pour s’expliquer entre favoris. ■

Champs-Élysées
On ne présente plus la plus belle avenue du monde, qui accueille depuis 1975 (quarante ans déjà !) l’arrivée de la dernière étape du Tour. Cette fois elle sera partie d’Évry, pour 136 kilomètres sans histoire et un sprint très probable. Nouveauté cette année : quelques heures avant l’arrivée du peloton, les meilleurs éléments du peloton... féminin disputeront la première édition de La Course by Le Tour de France sur cette même avenue des Champs-Élysées. ■

Départ
Une notion toute relative en cyclisme, et particulièrement sur le Tour de France. Car il y a départ fictif et départ réel... Le premier s’effectue dans la ville de départ officielle : les coureurs s’élancent à vitesse réduite pour un défilé devant de très nombreux spectateurs. Et puis, au bout de quelques kilomètres – la longueur est variable – a lieu le départ réel, lancé par le patron du Tour : depuis le toit ouvrant de sa voiture placée devant le peloton, il agite un drapeau, signifiant ainsi aux coureurs que le défilé est terminé... et que la course commence. ■

Épernay
Au coeur de la Champagne, la ville d’Épernay accueille le départ de la 7e étape, l’une des plus longues de ce Tour de France 2014 avec 233km jusqu’à Nancy. Si l’on assistera probable ment à un sprint dans la capitale lorraine, la journée sera surtout marquée du sceau du 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale puisque les coureurs passeront par Verdun, lieu de l’une des plus célèbres batailles de 1914-1918, pour honorer la mémoire des millions de soldats morts dans les tranchées. ■

Flamme rouge
En 1906, pour sa 4e édition, le Tour de France décide de placer un drapeau rouge à un kilomètre de la ligne d’arrivée. Un siècle plus tard, la « flamme rouge » est devenue le symbole universel du dernier kilomètre de n’importe quelle course cycliste, même si elle prend des formes différentes – une arche sur le Tour de France, une banderole ou un simple drapeau ailleurs. Une invention purement française, ce qui se ressent dans le vocabulaire : si les Italiens parlent de « triangolo rosso », on dit aussi « flamme rouge », avec l’accent, en anglais ou encore en néerlandais, une langue majeure du cyclisme. ■

Gérardmer
La « perle des Vosges » joue un rôle important sur ce Tour 2014 puisqu’elle accueille l’arrivée de la 8e étape, la première en montagne, avec trois ascensions dans les 25 derniers kilomètres qui devraient permettre d’y voir plus clair au niveau des favoris : le col de la Croix-des-Moinats (7,6km à 6%), le col de Grosse Pierre (3km à 7,5%) et la côte de La Mauselaine, à Gérardmer (1,8km à 10,3%), au sommet de laquelle est jugée l’arrivée. Le lendemain, la 9e étape s’élance également de Gérardmer pour une nouvelle journée vosgienne en direction de Mulhouse, a priori moins décisive même s’il faudra exécuter encore quelques belles ascensions, comme le col de la Schlucht, la côte de Gueberschwihr et le Markstein. ■

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