Une saison de janvier à octobre

Le Tour des autres courses par Baptiste Bouthier

Il n’y a pas que le Tour de France dans la vie ! Si les trois semaines de juillet sont depuis toujours le coeur et la vitrine mondiale du cyclisme, la saison s’étend en réalité de janvier à octobre...

Sur le papier, le vélo, c’est simple : pédaler plus vite que les autres pour être le premier. En pratique, c’est un peu plus compliqué.

D’abord, il existe deux formats de course : en ligne ou contre-la-montre. Sur une course en ligne, les coureurs évoluent en peloton et s’élancent ensemble d’un point A pour rejoindre un point B. Sur un contre-la-montre, qui peut être individuel ou par équipes, il s’agit de partir les uns après les autres et de comparer les temps effectués sur un même parcours.

Il existe aussi deux types d’épreuves : les courses d’un jour et les courses par étapes. Les premières sont, dans leur immense majorité, des courses en ligne. Les secondes proposent les deux types de course : une forte majorité d’étapes en ligne et une poignée d’étapes contre-la-montre. Par exemple, sur ce Tour de France 2014, il y a vingt étapes en ligne et un contre-la-montre, ou « chrono ». Selon le parcours proposé, les coureurs qui brillent diffèrent. Une course plate est peu sélective : elle se finit régulièrement groupée, permettant aux sprinteurs, ces coureurs dotés d’une belle pointe de vitesse, de glaner de nombreuses victoires. À l’inverse, ce sont les grimpeurs qui ont la part belle en montagne. Les puncheurs, eux, s’expriment sur les ascensions un peu plus courtes – on parle de bosses ou de parcours vallonné –, ce qui est courant sur les courses d’un jour. Sur tous ces terrains, les baroudeurs tentent, eux, d’anticiper l’action en prenant les échappées assez loin de l’arrivée, espérant que les favoris ne reviennent jamais. Enfin, les spécialistes des contre-la-montre sont les rouleurs ; mais si le parcours du chrono est accidenté, voire s’il s’agit de gravir un col, alors les grimpeurs reviennent dans le jeu.

LES COURSES PAR ÉTAPES

L’exemple type de la course par étapes, c’est bien évidemment le Tour de France. Mais ce n’est pas la seule course de trois semaines de l’année : il y a aussi le Tour d’Italie (le Giro), en mai, et le Tour d’Espagne (la Vuelta), à cheval sur août et septembre. Ces trois épreuves, que l’on appelle les grands tours, sont les seules à proposer 21 étapes, mais aussi deux jours de repos.

Les autres courses par étapes sont bien plus courtes : de deux jours, comme le Tour du Haut-Var, disputé en février, à un peu plus d’une semaine, comme le Tour de Suisse (9 jours), parfois qualifié de « quatrième grand tour », ou le Critérium du Dauphiné (8 jours), qui se court dans les Alpes françaises.

Ces deux épreuves sont parmi les plus importantes du calendrier après les trois grands tours. Au même niveau, on peut mettre Paris- Nice, Tirreno-Adriatico, le Tour du Pays basque ou encore le Tour de Romandie. Mais la toute première grande course par étapes de l’année a lieu dès janvier : c’est le Tour Down Under, en janvier. Et le Tour de Pékin, en Chine, clôt le calendrier en octobre...

LES COURSES D’UN JOUR

Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, le Tour des Flandres, Milan-San Remo, le Tour de Lombardie, vous connaissez ? Ce sont les plus connues des courses d’un jour, que l’on regroupe sous le nom de « monuments ». À part l’épreuve lombarde, qui a lieu à l’automne, elles se courent au printemps, à un moment de la saison où les « classiques » sont nombreuses. Les « monuments », ce terme générique regroupe en fait les plus grandes courses d’un jour de l’année : cinq en tout, mais il y a aussi Paris-Tours, la Clasica San Sebastian, l’Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne, les GP de Montréal et Québec, ou encore Gand-Wevelgem, la Vattenfall Cyclassics... Le calendrier est aussi émaillé, de février à octobre, d’autres courses d’un jour, parfois appelées semi-classiques. ■