Roi des grands tours à la fin des années 2000, Alberto Contador est descendu de son piédestal en quelques saisons à peine, le temps de sa suspension d’un an puis de l’explosion de Chris Froome. Sur le Tour de France, l’an dernier, l’Espagnol a été largement surclassé par le Britannique et il n’a même pas réussi à terminer sur le podium final, dépassé dans les dernières étapes des Alpes par Nairo Quintana et Joaquim Rodriguez.
« Pour lui, il est hors de question de s’avouer vaincu aussi facilement. »
Mais « el Pistolero » n’a que 31 ans et il est pour lui hors de question de s’avouer vaincu aussi facilement. Il est donc bien décidé à re - monter la pente et à récupérer son sceptre en 2014. Et son début de saison a donné du crédit à ses ambitions. En mars, Contador a notamment fait forte impression en remportant Tirreno-Adriatico de belle manière, devançant de plus de deux minutes Nairo Quintana. Une victoire suivie d’une autre, un mois plus tard, sur le tout aussi difficile Tour du Pays basque, avec, entre ces deux succès, une deuxième place sur le Tour de Catalogne. Certes, il ne s’agit que de courses d’une semaine, mais c’est le signe que l’Espagnol est à un bien meilleur niveau qu’en 2013, où il n’avait accroché qu’une seule victoire sur toute la saison.
Très à l’aise en montagne, Contador n’hésite pas à attaquer de loin dans les cols, lorsqu’il sent qu’il est au-dessus de la concurrence et qu’il peut faire de gros écarts. Il ne devrait pas s’en priver sur ce Tour de France, car il sait que pour espérer ramener le maillot jaune sur les Champs-Élysées, il doit déjà l’avoir avant le chrono de Périgueux, qui le désavantage, a priori, face aux autres favoris, et particulièrement Chris Froome. ■