Le sociétal ne peut en aucun cas se substituer au social, leurs champs sont différents, les attentes tout autant.
Force est de constater aujourd’hui que les besoins sociaux sont importants et qu’ils appellent des réponses.
C’est vrai en matière de salaires, d’emploi, de Sécurité sociale ou de services publics républicains.
Céder (à tort ou à raison) sur le sociétal ne contribue pas à augmenter les salaires ou à créer des emplois, dans le privé comme dans le public !
En matière de décisions économiques et sociales, le nouveau gadget libéral de l’Élysée, c’est le « pacte de responsabilité ».
Et apparemment les pouvoirs publics veulent aller vite. Mais comme le dit l’adage populaire : « vite et bien, c’est l’affaire de deux ».
Pourtant, ils attendent des interlocuteurs sociaux qu’ils soient partenaires du gouvernement sur le pacte de responsabilité. C’est la fameuse question des contreparties dites sociales aux décisions déjà arrêtées en faveur des employeurs.
Une réunion devrait aussi avoir lieu avec les organisations patronales. Force Ouvrière ira pour dire ce qu’elle a à dire, mais il est hors de question d’engager l’organisation syndicale dans une démarche que nous contestons sur le fond comme sur la forme.
Si le gouvernement attend des éléments de réforme, nous lui enverrons notre cahier de revendications.
Force Ouvrière ne servira pas de supplétif en étant coorganisateur d’un pacte qui, au mieux, relève, sur le plan social, de la communication, au pire, d’un accompagnement d’une logique dangereuse.
Et le pire est toujours possible !
C’est aussi pour toutes ces raisons que nous devons activement préparer la grève et les manifestations et rassemblements du 18 mars.