FO se battra pour pérenniser le pôle chimie

LyondellBasell par Jamel Azzouz

La raffinerie LyondellBasell de Berre-l’Étang ne redémarrera pas. Sa mise « sous cocon » depuis début 2012 n’a pas permis de trouver un repreneur. Le 16 avril dernier, la direction du groupe pétrolier et pétrochimique américain a rejeté l’ultime offre de rachat présentée par une compagnie monégasque de négoce en produits pétroliers et gaz GPL (Sotragem). Cette offre « ne présente aucune garantie pour une reprise viable du site », avait estimé LyondellBasell.

1 000 emplois directs et 3 000 indirects

Le ministre de l’Économie, M. Montebourg, avait alors pris acte de la décision du groupe, qui aura pour effet le démantèlement de la raffinerie. LyondellBasell « s’est engagé à dépolluer le site permettant […] d’y relancer des activités industrielles et logistiques, capables de créer au moins 100 emplois, dans un délai de 24 mois » mais aussi « à travailler » avec les syndicats et la préfecture des Bouches-du-Rhône sur les « projets de réindustrialisation », avait-il ainsi déclaré le 30 avril. Car, pour lui, « la fermeture d’une raffinerie n’est pas une fatalité et elle peut être source de création d’emplois ». Lors d’une réunion sur le dossier le 9 mai dernier, les pouvoirs publics locaux et le groupe ont peu ou prou assumé leurs positions. C’est pourquoi le représentant FO Claude Faur exige maintenant que « LyondellBasell respecte tous ses engagements de reclassement ou de mise en retraite de la dizaine de salariés restants sur le site, comme cela avait été fait pour les 396 autres qui l’ont quitté entre 2012 et 2013 ». FO exige également « sans contreparties des garanties financières écrites sur la pérennité de son pôle pétrochimie de Fos-sur-Mer ». Un pôle très rentable de 1 000 salariés, sans compter les 3 000 emplois indirects que « FO défendra par toutes formes d’actions ».

Jamel Azzouz Journaliste

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