Le 17 janvier dernier, la Commission européenne a validé le plan français de garantie pour la jeunesse (voir lettre électronique n°15). Pour mémoire, cette initiative entend contribuer à la lutte contre le chômage des jeunes en proposant à tous les jeunes de moins de 25 ans, qu’ils soient inscrits au chômage ou non, un emploi, un stage ou une formation de qualité, dans les 4 mois suivant la fin de leur scolarité ou la perte de leur emploi. Chaque État membre doit présenter un plan de mise en œuvre, pour obtenir un co-financement de la part de l’UE au moyen du Fonds social européen et des 6 milliards d’euros alloués à l’Initiative pour l’emploi des jeunes.
La réponse de la France à la Commission européenne regroupe les dispositifs déjà existants et une « garantie jeunes » à la française en phase expérimentale dans 10 territoires pilotes, visant 10 000 jeunes parmi les plus éloignés du marché du travail.
Force ouvrière regrette le caractère non universel de la « garantie jeunes » qui ne s’adressera, à terme, qu’à 10% de la population-cible (1 million de personnes de moins de 26 ans qui ne sont ni emploi ni en formation). FO continue de revendiquer l’accès au RSA pour les moins de 26 ans. En outre, la réussite de ce type de dispositif en termes de retour vers l’emploi durable demande un accompagnement renforcé et donc des effectifs supplémentaires à Pôle emploi et dans les missions locales. Enfin, on peut s’inquiéter de la pérennité du financement, actuellement prévu jusqu’en 2016.
Suite à la rencontre du 3 juillet 2013 (voir lettre électronique n°11), en marge du contre-sommet pour l’emploi des jeunes, la chancelière allemande Angela Merkel a souhaité faire le point une nouvelle fois sur la mise en œuvre de la garantie pour la jeunesse avec une délégation de jeunes syndicalistes européens à laquelle Force ouvrière a participé. Les organisations syndicales présentes réunies autour du DGB ont revendiqué une action plus forte et plus efficace pour lutter contre le chômage des jeunes en Europe et souligné que les mesures d’austérité avaient grandement contribué à dégrader la situation des jeunes et aggravé le niveau du chômage. La précarité des conditions de travail, la faiblesse des salaires conduit en outre de nombreux jeunes à migrer et à quitter leur pays d’origine.