L’objectif du Ministère de l’intérieur est sans ambiguïté : livrer aux mains d’entreprises privées l’examen de code de la route et les épreuves pratiques du permis poids-lourd. Pour le SNICA-FO, syndicat majoritaire des inspecteurs et délégués du permis de conduire et de la sécurité routière (70%), c’est la préfiguration d’une externalisation totale du dispositif à brève échéance, « permis voiture » compris.
La privatisation des services publics a toujours eu les mêmes conséquences partout en Europe : une augmentation du coût pour un usager devenu simple client, captif d’un système bâti sur le profit.
La communication officielle du Ministère de l’intérieur sur les prétendus bienfaits de la privatisation de l’examen n’est pas une erreur, mais une contre-information volontaire qui tente de masquer l’objectif ultime : faire payer aux citoyens la politique d’austérité, notamment à la jeunesse, prétendue priorité gouvernementale !
Le SNICA-FO ne l’accepte pas et met tout en œuvre pour ramener l’administration à la raison
La remise en cause du système existant expose en outre des milliers de petites auto-écoles à une mort certaine. La « rationalisation » de la cartographie des centres d’examens, qui se traduirait à terme par la disparition du service public de proximité, ainsi que le désengagement total de l’État ouvrant la voie à l’ultra-libéralisation de l’enseignement de la conduite, viendraient assurément gonfler les rangs des demandeurs d’emploi !
Le 25 juin, solidarité des usagers-candidats, enseignants et exploitants d’auto-école, avec les inspecteurs et délégués du permis de conduire en grève pour la sauvegarde du Service Public républicain !