Dans quelles conditions va se dérouler la rentrée 2014 dans les écoles maternelles et élémentaire ? « Personne ne le sait vraiment compte tenu des problèmes insolubles de l’application de la réforme des rythmes scolaires », répond Norbert Trichard (SNUDI FO). Logique vu que le décret du ministre de l’Éducation publié le 8 mai dernier n’a pas vraiment tenu compte des critiques des enseignants. Leur principale préoccupation ?
INÉGALITÉS TERRITORIALES
La possibilité donnée aux communes d’organiser la semaine scolaire, c’est-à-dire de répartir leur temps de service sur 23 heures hebdomadaires au lieu de 24. Ce qui les obligerait à récupérer les heures non travaillées sur leurs congés d’été. L’un des objectifs du ministère restait d’aider au mieux les maires à ventiler les activités périscolaires (culture, sport, citoyenneté, jeux…) inscrites dans la réforme. Lesquelles activités pourront se dérouler tout au long de la semaine ou être regroupées sur un après-midi… au gré des disponibilités des équipements des établissements et/ou de la commune, ainsi que du nombre d’encadrants. Selon les moyens dont elles disposeront, souligne Norbert Trichard, « la mise en œuvre de ces activités sera source d’inégalités sur le territoire national avec des offres disparates car, pour les parents, elles seront payantes à certains endroits et gratuites dans d’autres ». Et, moyens ou pas, toutes les communes ont aujourd’hui le plus grand mal à recruter des animateurs qualifiés. Enfin se pose la question de la sécurité des établissements, dont les horaires d’ouverture seront aussi variables et où il sera difficile pour les gardiens des lieux de savoir qui aura le droit de rentrer ou non dans les écoles.