Plus de 50 000 personnes dans les rues de Bruxelles à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), la manifestation européenne du 4 avril 2014 est incontestablement un succès. Suite à la présentation par du plan d’investissement de la CES pour la relance de la croissance et de l’emploi en Europe, il s’agissait de revendiquer une nouvelle orientation pour la construction européenne dans le cadre de la campagne « une nouvelle voie pour l’Europe ».
Une délégation Force ouvrière conduite par le secteur Europe-international était présente à cette manifestation pour soutenir ces revendications.
Cinq ans après le début de la crise, les travailleurs européens souffrent des répercussions économiques et sociales. Chômage, travail précaire, inégalités et pauvreté ruinent la vie de nombreux travailleurs. Vaincre la récession et la stagnation de nos économies, redonner espoir et confiance aux travailleurs devraient être les priorités de l’Union européenne.
Le mouvement syndical européen considère que la crise n’est pas terminée. Les derniers chiffres en matière de chômage montrent que l’Europe a besoin d’une nouvelle orientation pour sortir de la crise. L’UE doit favoriser la prospérité, le progrès social, l’égalité et la démocratie. Au lieu de poursuivre des politiques d’austérité destructrices qui ont échoué, la CES demande aux responsables européens de changer de cap, de proposer un plan d’investissement ambitieux basé sur une politique industrielle durable en faveur d’une croissance solide et des emplois de qualité.
1 000 milliards d’euros ont été dépensés pour sauver le secteur financier. 1 000 milliards d’euros sont perdus chaque année du fait de l’évasion et de la fraude fiscale. Des investissements massifs sont indispensables pour donner à nos économies un nouveau départ. La CES propose un objectif d’investissement annuel de 2% du PIB européen pendant dix ans. Cela aura pour effet de stimuler de nouveaux investissements qui contribueront à constituer une base industrielle solide, des institutions de recherche et d’éducation innovantes, des services publics de qualité et à consolider la protection sociale.
Plus que jamais, la CES défend le progrès social dans toute l’Union européenne et rejette les politiques de réduction des salaires, de précarisation de l’emploi, de affaiblissement des conditions de travail et des systèmes de négociation collective.