Le syndicat employeur Nexem a mis à signature un avenant conventionnel qui prévoit :
• L’augmentation à 3,93 euros de la valeur du point (soit 2,88 % d’augmentation),
• L’augmentation de l’indice minimum conventionnel de 373 à 403 (Accord CHRS et CCNT66/79) et de 383 à 413 si sujétion d’internat (CCNT 66/79),
• Un engagement de revoyure au premier trimestre 2023.
Avec cet avenant, le salaire minimum conventionnel (403 x 3,93 € + 9,21 %) est égal à Smic + 3 % au 1er juillet 2022.
Nous le signerons parce que :
• Il y a une urgence salariale au regard de l’inflation.
• C’est une avancée sans précédent, à savoir la plus forte augmentation de la valeur du point proposée depuis 40 ans.
• Cette augmentation bénéficiera à tous les salariés et supprime tous les coefficients infra-Smic.
• Cela n’empêche en rien la poursuite de notre combat pour obtenir un accord sur les « 183 euros pour tous, sans contrepartie » déclinable dans la CCNT66/CHRS/79 sachant que les milliards sont là.
• Nous ne voulons pas que Nexem puisse communiquer qu’ils sont les seuls à se préoccuper des salaires s’ils décidaient de mettre en œuvre une décision unilatérale.
Cependant :
• Cette augmentation est extrêmement insuffisante au regard de l’inflation et du niveau des salaires gelé depuis trop longtemps.
• Les Assistants Familiaux en sont exclus, et ce, depuis la prise en main par Adrien Taquet de leurs salaires en dehors du cadre conventionnel existant. Nous y étions opposés et nous avons refusé de participer à cette forfaiture.
• Notre signature seule ne permettra pas que cet avenant s’applique puisque nous ne pesons pas 30 % de représentativité.
• C’est un accord à prendre ou à laisser, qui entache la liberté de négocier
Sans attendre, pour les assistants familiaux, FO a déjà mis sur la table des négociations des propositions que nous porterons et discuterons dès le 23 novembre 2022.
Nous continuerons de revendiquer l’augmentation de la valeur du point à hauteur de l’inflation et l’ajustement des grilles de classifications afin de garantir les niveaux de salaires en fonction des diplômes (Accords CHRS et CCNT66/79).
Nous ne sommes pas de ceux qui ont décidé de lâcher la proie pour l’ombre d’une Convention Collective Unique. C’est notre cohérence et notre détermination.