Action Logement attise les convoitises de l’État

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

© F. BLANC

C ’est une nouvelle attaque contre le paritarisme. Dans un rapport rendu le 4 octobre, la Cour des comptes dresse un premier bilan de la réforme opérée par Action Logement en 2016 et se montre plutôt sévère. Cet organisme paritaire, au sein duquel siège FO, collecte et gère la participation des employeurs à l’effort de construction (PEEC). À ce titre, il construit et gère des logements sociaux et propose aussi une multitude d’aides et de services pour aider les salariés à bien se loger.

Pour FO, un outil à préserver à tout prix

Les Hauts magistrats remettent notamment en question la gouvernance, l’organisation et la gestion de l’organisme. Ils émettent quatre scénarios. L’un d’eux suggère un recentrage d’Action Logement sur ses missions de services aux salariés, l’État pouvant alors récupérer la mission de collecte de la PEEC, avec dépôt de la trésorerie au Trésor.

En 2020, cette cotisation versée par les entreprises de plus de 50 salariés (0,45 % de la masse salariale) a représenté la somme de 1,7 milliard d’euros. Or cela fait des années que l’État convoite la manne financière d’Action Logement et se sert dans ses caisses pour boucler son budget (500 millions prélevés en 2020).

Si certains aspects pourraient effectivement être améliorés, il ne faut pas toucher à la PEEC ni au paritarisme, Action Logement est une entité pleine et entière qui a très bien fonctionné jusqu’ici et qu’il faut préserver à tout prix, prévient Nathalie Homand, secrétaire confédérale FO chargée du logement.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

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