Agroalimentaire : par la grève, les salariés du groupe Pomona exigent de la reconnaissance

InFO militante par L’inFO militante, Maud Carlus

Par une grève fin octobre à l’initiative de FO, les salariés de deux sites du groupe agroalimentaire ont signifié leur demande de reconnaissance pour le travail fourni.

À  Millery, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), le ras-le-bol couvait depuis des mois, raconte Bruno Protti, délégué syndical central FO chez Pomona (15 000 salariés en France), branche Passion Froid.  Nous n’avons jamais arrêté le travail pendant la pandémie, nous avons continué à livrer les hôpitaux, les maisons de retraite ou encore l’armée. Si le groupe a subi des pertes au cœur de la pandémie, depuis son activité a repris : Nous sommes revenus à 95 % de nos résultats et nous estimons que nous avons droit à un peu de reconnaissance. Les salariés sont fatigués et sont mis sous pression par les responsables.

Grèves en série

La grève de deux jours, qui s’est étendue au site de Wissous (Essonne) a abouti à l’ouverture de négociations, toujours en cours, avec la direction. Les salariés demandent l’amélioration de leurs conditions de travail, moins de pression et la mise en place de primes. La prochaine réunion aura lieu le 9 novembre.

Ce mouvement vient allonger la longue liste des conflits qui ont lieu actuellement dans l’agroalimentaire et la grande distribution. Ainsi récemment chez Bergams, Labeyrie ou encore au Carrefour Market de Puiseux-Pontoise (Val-d’Oise).

Rien d’étonnant, souligne la FGTA-FO, les salariés qui ont largement contribué aux bons résultats économiques ne perçoivent pas de contreparties à la hauteur de leur engagement.

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

Maud Carlus