Établi dans le cadre du « plan de transformation » d’Air France post-Covid-19, le PDV-PSE [intitulé « Plan de sauvegarde des emplois intégrant un plan de départs volontaires Personnel au sol »] proposé par la direction n’a pas reçu, le 24 septembre, l’aval de FO Air France, premier syndicat de la compagnie. Raison : ce plan revêt un caractère bien particulier, car il peut se traduire par des mobilités contraintes et des licenciements pour les collègues du court-courrier. FO refuse ce scénario.
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FO a fait des propositions…
Le syndicat a rappelé que l’un de
. Pour ce, il a produit des propositions concrètes pour le maintien des salariés dans leur bassin d’emploi
mais la direction n’a permis à aucun moment au dialogue social d’aller dans ce sens
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…mais où est le dialogue social ?
Le secrétaire général de FO Air France, Christophe Malloggi déplore également la logique de la direction
qui s’est arc-boutée sur les modalités d’accompagnement et non sur le PSE et le nombre d’emplois supprimés
. Le militant s’indigne : nous considérons que la direction n’a pas rempli son obligation de dialogue social, contrepartie nécessaire pourtant pour obtenir les aides du gouvernement
(7 milliards d’euros) qui, soit dit en passant, étaient assorties de conditions portant sur l’écologie, mais pas sur les emplois.
Depuis début septembre, le syndicat est d’ailleurs fortement engagé dans les négociations sur l’APLD (activité partielle de longue durée), mise en place pour aider les entreprises à faire face à l’impact de la crise sanitaire et nécessitant un accord : On va pousser pour essayer de retarder les licenciements secs pendant la durée de l’accord
, indique Christophe Malloggi. Pour FO Air France, le salarié Air France ne doit pas payer cette crise deux fois. Une fois en tant que contribuable et une autre en tant que salarié.
Sombre horizon
Aujourd’hui les escales de province et demain, à qui le tour ?
s’alarme Christophe Mallogi. Pour l’instant, les suppressions d’emploi frappent surtout les vols domestiques, le court courrier, avec pour principale victime la filiale interrégionale Hop !, qui perd près de la moitié des quelque 2 420 emplois et dont l’activité a été grandement transférée à Air France et à sa filiale low cost Transavia. Et la DS du syndicat FO Hop !, Séverine Pellaudin, de s’interroger devant la réouverture de certaines lignes avec des avions de 200 places en pleine résurgence de la pandémie de Covid-19. Difficile d’être ainsi rentables…