Depuis le début de la crise, Air France-KLM a reçu des aides publiques à hauteur de 10 milliards d’euros, dont sept de la part de la France sous forme de prêts directs et prêts garantis. Pour FO, ce soutien ainsi que les mesures d’activité partielle sont insuffisantes, il est nécessaire d’assurer la garantie de l’État français (en lien avec l’état néerlandais pour ce qui relève de KLM) à plus long terme. Cela doit passer a minima par la transformation des aides financières avancées en recapitalisation de la compagnie
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Des chiffres inquiétants
Mais pour un tel soutien, la commission de la concurrence européenne demande au groupe des contreparties au risque que cela lui soit préjudiciable à l’avenir. Pour FO-Air France, le principe est révoltant
alors que des centaines de milliers d’emplois directs et indirects sont en danger
. Le syndicat souligne ainsi que la commission met en danger le rétablissement des grandes compagnies aériennes européennes
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Air France-KLM poursuit ses plans de suppression d’emplois, d’avant crise, soit la GPEC 2020-2022 qui comprend pour Air France des plans de départs de personnels au sol, de PNC et de pilotes, sans compter le plan social chez Hop souligne Christophe Malloggi pour FO Air France. Selon le groupe les effectifs ont reculé de 10% en 2020 avec 3600 emplois en moins à Air France, 5 000 chez KLM. Le 18 février, le directeur financier du groupe, Frédéric Gagey indiquait, lui, que des plans en cours permettront encore d’accompagner environ 900 départs chez KLM et environ 4 900 chez Air France
. Des mesures indispensables
selon lui.
Récemment, l’annonce chez Air France de la fermeture, programmée d’ici quelques mois, de trois bases régionales (Nice, Toulouse, Marseille) a jeté le trouble. Les conditions d’emploi de 300 à 400 personnels navigants commerciaux (PNC) basés, jusque-là, dans ces villes seraient impactées. Des PNC qui d’ores et déjà préviennent qu’ils n’entendent pas faire les frais de la crise Covid.