La négociation sur l’accord collectif « est dans une impasse depuis plusieurs semaines déjà » regrettent les personnels navigants commerciaux (PNC) d’Air France qui, à l’issue de dix réunions de négociations, maintiennent leur mouvement de grève reconductible du 27 juillet au 2 août prochain.
Pour le moins insatisfaits de l’état actuel des négociations portant sur l’accord collectif qui va régir leurs règles de travail après l’accord actuel qui a duré trois ans et s’achève en octobre, les PNC (13 000 salariés) contestent la proposition de la direction consistant à mettre en place un accord collectif de 17 mois au lieu d’un accord d’une durée de cinq ans comme les demandent les syndicats.
Dans le cadre de cette négociation, la Direction refuse la quasi-totalité des revendications des hôtesses et stewards. Ces refus portent notamment sur les règles sur le temps de travail, l’évolution des rémunérations et les conditions de travail.
« L’entreprise cherche à gagner du temps »
La direction qui promet en contrepartie de ne pas procéder à un plan de départs volontaires d’ici mars 2018, refuse par exemple une amélioration du glissement vieillissement technicité (GVT, paramètre qui détermine la progression dans l’ancienneté).
Plus globalement elle refuse toute revalorisation des rémunérations, y compris une prime pour l’entretien des tenues et par ailleurs rejette la mise en place d’une subrogation pour les arrêts maladie et accidents du travail…
En ce qui concerne les conditions de travail, la Direction ne prend pas davantage en compte les revendications des personnels navigants commerciaux.
Elle refuse notamment l’arrêt des vols dérogatoires, ne compte pas améliorer la stabilité des plannings ni les temps d’arrêt pour les personnels affectés sur les moyens courriers…
Pour les syndicats dont FO, l’accord proposé par la direction d’Air France équivaut à un « marché de dupes ».
Alors que le nouveau P-DG de la compagnie, M. Jean-Marc Janaillac, prend ses fonctions en ce mois de juillet et que le nouveau plan de compétitivité est toujours d’actualité même si la direction a accordé aux pilotes un gel de certaines mesures salariales envisagées, les PNC eux de signer cet accord.
« L’entreprise cherche à gagner du temps » souligne le SNPNC-FO « mais nous refusons de reculer pour mieux nous faire laminer dans 17 mois ! ».