Air France : Rassemblement de soutien, grèves et sitting…

Emploi et Salaires par Valérie Forgeront

Mariordo59 CC BY-SA 2.0

Les salariés d’Air France organisent ce mercredi 2 décembre un rassemblement devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) en soutien aux cinq salariés de la compagnie poursuivis pour violences au cours de la journée d’action du 5 octobre.

Cette action est à l’appel de l’intersyndicale à laquelle participe FO.

Ces salariés convoqués par la justice reçoivent ce jour la notification de fixation de la prochaine audience à comparaître « probablement le 27 mai » indiquait ce matin Christophe Mallogi, le secrétaire général du syndicat FO d’Air France.

Aujourd’hui encore, deux syndicats de pilotes et trois syndicats de personnels au sol (FO, CGT, Sud aérien) appellent à une grève.

Pour sa part, le syndicat FO appelle à la grève ce mercredi à Roissy tandis que sur les escales de Nice et Marseille, les personnels au sol FO comptent poursuivre le mouvement jusqu’au vendredi 4 décembre.

Autre date confirmant le mécontentement les salariés de la compagnie, jeudi 3 décembre, l’intersyndicale appelle tous les secteurs (personnels navigants commerciaux, pilotes et personnels au sol) à un sitting devant le siège d’Air France à Roissy.

1 900 emplois supprimés en 2017 ?

Cette action a lieu la veille d’un Comité central d’entreprise (CCE) qui sera une nouvelle fois délocalisé à Paris. Le dossier de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) sera abordé lors de ce CCE.

La Direction devra ainsi annoncer si elle maintient ou non la suppression de 2 900 emplois d’ici 2017.

Faite le 1er octobre dernier et détaillée le 5 du même mois, cette annonce initiale avait déclenché la colère des salariés de la compagnie.

Le 22 octobre dernier, la Direction avait confirmé la disparition de 1 000 emplois dès 2016 à travers des départs volontaires.

« Reste l’incertitude pesant sur 1 900 autres emplois » précise Christophe Mallogi.

Jusqu’à présent, la Direction d’Air France a conditionné l’absence de licenciements secs à un accord de productivité avec les pilotes. Or, ces négociations devraient s’étirer jusqu’à la fin décembre au moins indique FO.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

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