Airbus : 14 931 suppressions d’emplois. Pour FO Métaux C’EST NON !!

Communiqué de FO Métaux par FO Métaux

Laurent GRANDGUILLOT/REA

La Fédération FO de la Métallurgie a pris acte des annonces chocs de la Direction d’Airbus Group, lors du Comité Européen, concernant le nombre d’emplois qu’elle entend supprimer dans sa filiale Commercial Aircraft (Airbus Op, Airbus SAS, STELIA, ATR seront annoncés en CGA-F). Seule la filiale Helicopters, dont le plan de charge n’a pas été impacté par la crise, ne serait pas soumise à un plan social.

Ces annonces interviennent après celle de l’augmentation du nombre de postes supprimés dans la filiale Defence & Space, portant le chiffre à 2 665 dans le monde, dont 464 pour la France. Elles comportent 14 931 suppressions d’emplois supplémentaires dans le monde, dont 4 952 en France !

Ce nombre de suppressions de postes n’est pas acceptable, il ne protège que les intérêts financiers à court terme d’Airbus. Ce chiffre doit être revu à la baisse, c’est un enjeu pour l’avenir d’Airbus comme pour l’ensemble de nos bassins d’emplois et de la filière. De plus, 14 931 salariés Airbus en emplois directs, c’est plus de 90 000 emplois réellement menacés. Pour FO Métaux, c’est totalement inacceptable !

Dès les premières heures de cette crise, après avoir mis en place les mesures sanitaires qui s’imposaient, les équipes FO d’Airbus avaient pris leurs responsabilités pour ne pas ajouter une crise à la crise en participant à la reprise graduelle et en toute sécurité des activités dites essentielles. Il est évident que la pandémie a profondément bouleversé les prévisions de livraisons d’avions commerciaux, cependant pour FO au regard de l’engagement des femmes et des hommes qui contribuent à la richesse et au développement de l’entreprise, le nombre de suppressions de postes n’est pas acceptable.

Si la COVID 19 a perturbé très fortement nos activités d’Airbus, il est à noter que :
 Airbus commercial dispose encore à ce jour d’un carnet de commande de presque 10 ans !
 Cette crise est bien conjoncturelle.
 Il faut coûte que coûte maintenir les emplois et les compétences pour la reprise qui se rapproche un peu plus chaque jour.
 Cette pandémie s’est ajoutée à la crise du 737max pour Boeing et a fortement ralenti le démarrage de l’avion chinois COMAC, faisant d’Airbus le seul constructeur d’avions capable de livrer à ce jour.

Le ciel restera pour toujours le meilleur moyen pour traverser les continents !

Le plan de sauvegarde de l’aéronautique et l’investissement de l’argent public dans la filière doivent permettre de préserver les emplois d’aujourd’hui et de demain, et pas uniquement de créer de la dette pour les générations futures. Cet argent doit permettre d’investir massivement dans les technologies de rupture et d’innovation, principalement sur nos moyens de production et de propulsion d’un avion résolument plus écologique.

La Fédération FO de la Métallurgie rappelle que le plan aéronautique et les mesures qui ont été obtenues suite au texte paritaire de la branche de la Métallurgie, dont le dispositif qui a conduit à la mise en œuvre de l’ARME (Activité Réduite de Maintien dans l’Emploi) doivent permettre d’éviter les départs contraints y compris avec des mesures d’âges. Nous demandons donc à l’État un dispositif et un financement spécifique pour une durée liée à cette crise économique.

De la même façon, FO Métaux n’acceptera aucune forme de licenciement contraint. Nous revendiquons à ce titre la mise en place de mesures négociées dans le cadre du dialogue social et de la pratique contractuelle pour aider le groupe à faire face à cette crise sanitaire et avec comme objectif de préserver les emplois et les compétences.

FO Métaux Métallurgie