Dans un contexte morose pour l’ensemble de l’industrie ferroviaire (23 350 salariés), qui évalue à 3 000 le nombre d’emplois menacés dans la filière d’ici à 2020, l’inquiétude monte au sein d’Alstom et de ses douze établissements de la branche transport (construction ferroviaire, 8 445 salariés).
L’entreprise, qui annonce une baisse de charge sur la construction de matériel roulant, a déjà perdu 650 emplois depuis 2014. Sans être encore sûre de décrocher les contrats de quatre prochains marchés ferroviaires (dont le TGV du futur), elle va pourtant redistribuer (par rachat d’actions) 3,2 milliards aux actionnaires, soit une partie du produit de la vente en 2014 de sa branche énergie à General Electric. Cela laisse la branche ferroviaire « dans une situation dangereuse », s’insurge FO qui demande la tenue rapide d’un comité stratégique de la filière ferroviaire (CS2F) et sera reçue au ministère de l’Économie le 21 janvier.