Plus d’un mois après la déconfiture de l’anglais Greensill, principal créancier du groupe sidérurgique GFG Alliance, la fonderie Alvance Aluminium Poitou, principale entité de sa branche aluminium, est en grand danger et seule sa mise en redressement judiciaire, que le syndicat FO demande au plus vite avec le soutien de notre Fédération, évitera le désastre pour ses 282 salariés.
Alors que le groupe n’est plus en capacité de financer l’activité et que la fonderie doit pourtant continuer d’honorer ses commandes, notamment de Renault, pour espérer survivre, une mise en redressement permettrait de geler les dettes et de garantir les salaires pendant la durée de la période d’observation. L’État et le constructeur automobile y ont d’ailleurs conditionné leur aide, ce qui confère à cette mesure un caractère d’autant plus urgent.
Dans le même temps, FO Métaux demande à ce que soient maintenus l’équipe SD ainsi que les intérimaires, faute de quoi il ne sera plus possible d’assurer la production, ce qui condamnerait le site à très court terme. Au moment où le taux de production et la qualité sont en augmentation chez Alvance Aluminium Poitou, il est hors de question de casser l’outil de travail !
Face à l’urgence de la situation, la Fédération FO de la Métallurgie revendique une réaction rapide mais aussi l’élaboration d’une véritable politique industrielle pour une filière qui, par sa position stratégique pour l’industrie, appelle plus que des sauvetages au coup par coup.