Amcor flexibles : la grève pour les salaires perdure

InFO militante par Ariane Dupré, L’inFO militante

À  l’usine d’Amcor flexibles à Sélestat (Bas-Rhin), un site de 400 salariés fabriquant des emballages pour l’industrie, les NAO 2023 sont dans l’impasse. Depuis le 17 mars, à l’appel de FO et d’un autre syndicat, les salariés font grève pour obtenir une plus forte augmentation de salaire. Le préavis de grève a été renouvelé jusqu’au 12 avril. C’est très bien suivi. Chacun débraye une heure ou plus, quand il veut. Cela désorganise la production sans faire perdre trop de salaire à chacun, explique Christian Boehrer, délégué FO du site de Sélestat. Mi-mars, les propositions de la direction pour 2023 (4,3 % d’augmentation générale pour les ouvriers, 3,3 % pour les Etam et 0,7 % en individuel, 4,3 % pour les cadres en termes de mesures individuelles) ont provoqué ce conflit.

Récolter les fruits des bons résultats

Après 4,4 % en 2022, la proposition de + 4,3 % ne satisfait pas. En France, nous sommes l’usine du groupe qui marche le mieux. Sélestat a dégagé 26 millions d’euros de bénéfices en 2022. Les salariés ne comprennent pas pourquoi ils n’en récoltent pas les fruits, surtout avec l’inflation, répond Christian Boehrer. FO souhaiterait 6 % d’augmentation. Pour le moment, silence radio de la direction. Mais le délégué estime qu’il recevra rapidement des nouvelles, face au coût de la grève pour Amcor…

Ariane Dupré Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération