Amende US : un milliard au soleil, les autres dans l’ombre

Le chiffre de la semaine par Michel Pourcelot

Photographie de Ken Teegardin (CC BY-SA 2.0)

Troisième banque des États-Unis, Wells Fargo a accepté, le 20 avril 2018, de payer un milliard de dollars, soit quelque 817 millions d’euros, dans le cadre d’un accord avec les autorités américaines, qui la poursuivaient notamment pour pratiques commerciales illicites (assurances auto inutiles, frais injustifiés, etc.) découvertes lors de l’enquête lancée après le scandale, en 2016, des faux comptes clients ouverts pour atteindre des objectifs commerciaux et toucher des primes.

Le loup nommé à la tête de la bergerie

Wells Fargo devra verser 500 millions de dollars à l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency), l’agence de régulation bancaire, et 500 millions au Consumer Financial Protection Bureau (CFBP), qui semble bien avoir trouver là son arbre à cacher la forêt. En effet, le CFPB, créé en 2011 sous l’administration Obama pour lutter contre les abus en matière financière suite à la crise de 2008, a été confié par l’administration Trump à l’un de ses pires ennemis, Mick Mulvaney, ardent partisan de la régulation au minimum. Ce dernier est bien décidé à faire taire cet organisme, qu’il avait qualifié de bureaucrate et dont il avait réclamé le démantèlement. Pour Mick Mulvaney, non seulement le CFPB coûte de l’argent mais en plus il gêne les affaires. Quant à Wells Fargo son bénéfice net en 2017 s’est monté à 22,2 milliards de dollars...

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante