Alors qu’il faut se battre chaque jour en Europe pour que l’harmonisation des droits sociaux ne se fasse pas par le bas, l’Union européenne n’a de cesse d’engager les États membres dans des accords de libre-échange remettant toujours plus en cause le progrès social et les droits des travailleurs.
En effet, en vue de contourner la paralysie des négociations multilatérales au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce, l’Union européenne s’est lancée elle-aussi dans la signature d’une multitude d’accords commerciaux bilatéraux et régionaux dont l’apogée est atteinte avec le TTIP. Pour ses défenseurs, cet accord de libre-échange transatlantique aurait pour objectif de créer un grand marché entre l’Union européenne et les États-Unis et de freiner la montée en puissance de la Chine et des autres pays émergents dans le commerce mondial.
Mais comme Force Ouvrière l’affirme depuis longtemps, le libéralisme économique est synonyme d’autoritarisme social. Les accords de « libre-échange », dans lesquels s’inscrit le TTIP, visant à libérer l’économie et le commerce le démontrent à chaque fois. Désormais, ils sont plus de 3200 à imposer, petit à petit, par jurisprudences régionales ou sectorielles dans le monde, plus de libéralisation, moins de droits sociaux et de règlementations.
S’il aboutit, le TTIP serait un des accords de libre-échange les plus importants jamais conclus, représentant la moitié du PIB mondial et le tiers des échanges commerciaux. À travers ce document concernant le TTIP et ses impacts, Force Ouvrière dénonce et s’oppose à cet accord, à ses procédures et outils (convergence réglementaire, tribunaux d’arbitrage, etc.) ainsi qu’à ses conséquences dévastatrices, tant sur un plan social que démocratique. De plus, avec le TTIP, l’Union européenne risque de diluer sa construction dans l’espace transatlantique, alors qu’elle doit en priorité régler ses problèmes de divergences internes, plutôt que les exacerber dans le cadre du TTIP.
Pour les salariés comme pour tous les citoyens européens, le TTIP rimerait avec dérèglementation, soumission et régression. Force Ouvrière y oppose progression, négociation et revendication.
Ont notamment participé à l’élaboration de ce document :
- Marjorie ALEXANDRE, Assistante Confédérale.
- Sébastien DUPUCH, Assistant Confédéral.
- Yves GIQUEL, Assistant Confédéral.
- Philippe GUIMARD, Assistant Confédéral.
- Zaïnil NIZARALY, Secrétaire Fédéral FEETS-FO.
- Pascal PAVAGEAU, Secrétaire Confédéral.
- Cécile POTTERS, Assistante Confédérale.
- Sophie TASQUE, Assistante Confédérale.
- Andrée THOMAS, Secrétaire Confédérale.