Anne Saucé, aux côtés des travailleurs en situation de handicap

InFO militante par Sandra Déraillot, L’inFO militante

© F. BLANC

Depuis 2020, cette secrétaire médicale est référente handicap au sein de l’union départementale du Gard.
Un engagement combiné avec sa fonction de secrétaire générale du syndicat FO du centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze.

C’est gratifiant d’aider les gens, observe Anne Saucé. Secrétaire générale du syndicat FO du centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze depuis 2015, elle est aussi référente handicap à l’UD du Gard depuis deux ans.

Anne Saucé

Secrétaire médicale, elle est syndiquée depuis 1992 : C’est important. À l’hôpital on doit souvent rappeler les textes et les règlements à l’administration. Pas intimidée, Anne – élue depuis 1994 (au CTE, au CHSCT et en commission paritaire) – n’a jamais hésité à contacter le ministère de la Santé en cas de désaccord. Il faut oser et se faire confiance. Au début des années 2000, son action a même poussé son directeur à recruter des infirmières. Il confiait à des aides-soignantes des missions ne relevant pas de leurs compétences. J’ai alerté et une enquête a confirmé qu’elles étaient sur des missions relevant de la responsabilité de l’infirmière.

Soutenir les travailleurs pour améliorer chaque situation

Anne consacre 40 % de son travail syndical à accompagner des personnes en situation de handicap, à constituer leur dossier de reconnaissance de travailleur handicapé, à faire connaître les aides existantes, à participer à la formation des nouveaux DS… À son actif, le cas de Sophie, titulaire d’un BTS, qu’elle est parvenue à sortir de ses missions de plonge et d’entretien des locaux au conseil départemental pour qu’elle accède à un poste d’assistante de gestion. Aucune suite n’était jamais donnée aux entretiens de recrutement qu’elle décrochait. Je l’ai reboostée, j’ai fait un courrier pour qu’elle bénéficie de formations et d’un stage. Anne avait aussi signalé qu’elle pourrait contacter le Défenseur des droits...

À 58 ans, la référente ne compte pas ses heures et se forme régulièrement. On ne connaît jamais tout. Il faut se faire un réseau, que ce soit au sein de Pôle emploi, à la Sécu, ou parmi les autres référents handicap. Très investie, elle a aussi déjà commencé à transmettre le flambeau : J’ai passé quelque chose à mon fils, s’amuse-t-elle. À douze ans, il reprochait déjà au centre de vacances où nous séjournions l’absence d’accès pour les personnes en fauteuil. La défense d’autrui est dans l’ADN familial.

Sandra Déraillot Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

Sur le même sujet