Ancienne filiale d’Usinor passée par le groupe Lucchini puis aux mains du fonds Apollo, et enfin reprise en 2014, par un consortium mené par Frank Supplisson, Ascometal est une nouvelle fois en proie à des difficultés qui pourraient conduire ce groupe à un redressement judicaire.
Spécialiste des aciers longs spéciaux qui compte 1 500 salariés, Ascometal a, entre autres, vu la rentabilité de son activité aciers spéciaux chuter dû à la concurrence et à la baisse de ses exportations (vers la Chine notamment).
Bien que l’activité de ce groupe soit repartie à la hausse depuis le début 2017, - en effet, le groupe enregistre des carnets de commandes auprès de ses clients (PSA, Renault, Fiat, Toyota, Bosch, Total et la SNCF, etc.) -, son chiffre d’affaires a baissé d’environ 50 % depuis 2012.
Si des repreneurs potentiels semblent se positionner, la Fédération FO de la Métallurgie n’est pas rassurée par le fait qu’Ascometal n’a toujours pas rénové deux de ses aciéries. Sa troisième aciérie, la plus moderne, Ascoval basée à Saint-Saulve, acquise début 2017 et détenue à 60 % par Asco Industries et à 40% par Vallourec, ne semble pas impactée pour l’instant mais cela impose la plus grande vigilance.
La Fédération FO de la Métallurgie revendique un plan stratégique industriel adapté et réaliste avec un financement permettant d’assurer la pérennité de l’activité de ce groupe, et par conséquent, le maintien des emplois et des compétences en France.