La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a décidé de tenir des assises du transport aérien et a ouvert les débats au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris ce jour. La FEETS FO, demandeuse depuis des années de l’affirmation d’une politique du transport aérien par la puissance publique, prend acte de cette initiative. Pour autant, nous ne pouvons la dissocier d’un contexte dans le secteur marqué par l’annonce d’un désengagement de l’État via sa volonté de privatiser Aéroports de Paris.
Pour la FEETS FO, il est donc nécessaire, pour la crédibilité de ces assises, que le gouvernement renonce à cette privatisation pour affirmer clairement une autre volonté pour agir dans le secteur.
En effet, depuis trop longtemps, l’activité du transport aérien semble n’être régie que par le marché et la commission européenne qui ne cesse de libéraliser et dérèglementer au détriment d’un développement sur des bases saines refusant le dumping social. La généralisation des compagnies « low cost », la filialisation, la multiplication des opérateurs conduisent inéluctablement à la précarisation des emplois et des salariés.
La FEETS FO réaffirme sa détermination pour une véritable politique publique du transport aérien qui garantisse l’accès de tous au coût réel prenant en compte le droit social et non le seul profit des actionnaires des compagnies aériennes ou des opérateurs du secteur, nationaux ou transnationaux.
La FEETS FO participera aux travaux sur ces bases telles que définies par ses syndicats dans ses instances pour la défense des salariés du transport aérien contre le dumping social, contre la libéralisation.
À l’heure où, notamment, les salariés d’Air France exigent leur dû, par la grève les 23 et 30 mars, et où ceux d’ADP refusent la privatisation, la FEETS FO sera porteuse de leurs exigences de mettre un terme à la casse du droit social dans le secteur.