AT-MP : une journée nationale FO le 7 octobre

InFO militante par Ariane Dupré, L’inFO militante

© Pierre GLEIZES/REA

Alors que les accidents de travail graves augmentent, la confédération organise le 7 octobre, à son siège parisien, une journée consacrée aux AT-MP. Ouverte notamment aux élus des CSE, cette journée de formation vise entre autres à donner des clés pour contrer la sous-déclaration des accidents de travail.

Les accidents de travail et les maladies professionnelles restent un problème massif : si les accidents de travail ont très légèrement fléchi selon le rapport de 2023 de l’Assurance maladie-risques professionnels (moins 1,5 % en 2023 par rapport à 2022), leur gravité augmente : les accidents de travail, de trajet et les maladies professionnelles ont en effet entraîné 74,6 millions de jours d’incapacité temporaire en 2023, contre 72 millions en 2022. Et entre 2022 et 2023, les accidents de trajet des salariés ont augmenté de 5,1 % et les maladies professionnelles de 7,1 %. Face à cet enjeu majeur, FO organise le 7 octobre une journée nationale sur les accidents de trajet, les accidents de travail et les maladies professionnelles, au siège de la confédération, à Paris. Cette formation vise à aider les élus du CSE/CSSCT, les juristes des UD et des fédérations et les délégués syndicaux à accompagner au mieux les salariés. Les camarades nous ont fait part de leur besoin d’être davantage outillés sur les AT-MP. C’est en effet un sujet complexe. Outre le cadre législatif et l’indemnisation, on abordera les moyens d’agir en contentieux si un employeur conteste un accident de travail, explique Éric Gautron, secrétaire confédéral FO chargé de la protection sociale.

Lutter contre la sous-déclaration des accidents de travail

Lors de cette journée, les moyens d’agir face à la sous-déclaration des accidents de travail (AT) seront bien sûr abordés. Cette sous-déclaration a doublé en 2024 et est évaluée entre 2 et 3,5 milliards d’euros par an, souligne FO. Bien qu’ils soient légalement obligés de le faire, tous les employeurs ne déclarent pas les accidents du travail, afin d’éviter une majoration de leur taux de cotisation d’AT-MP. Ils renvoient notamment les salariés vers leur médecin traitant, des arrêts de travail qui ne sont pas pris en charge par l’AT-MP. Enfin, des éclairages spécifiques seront présentés lors de cette formation, sur les troubles musculo-squelettiques, les risques psychosociaux (très niés des employeurs) et les accidents en cas de télétravail.

Ariane Dupré Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération