Belgique : mobilisation massive contre les atteintes aux droits sociaux

InFO militante par Fanny Darcillon, L’inFO militante

© FGTB

L’accord de gouvernement présenté fin janvier par la nouvelle coalition au pouvoir est considéré par les syndicats belges comme délétère pour la santé, le bien-être, les droits et les conditions de travail des salariés.

À  peine arrivée aux affaires, la nouvelle coalition gouvernementale de Belgique s’est heurtée à la colère de la rue. En cause, l’accord de gouvernement qui a permis d’obtenir une majorité, 236 jours après les élections. L’accord ne montre aucune vision, mais simplement du mépris pour les travailleurs qui touchent une allocation. Ainsi que pour les fonctionnaires, les nouveaux arrivants, les malades, les demandeurs d’emploi, les femmes, fustige la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB). Une politique qui ne convient pas davantage à la Confédération des syndicats chrétiens (CSC) : Le programme de gouvernement prévoit un flot de mesures qui constituent une menace grave pour la prospérité et le bien-être des travailleurs, ainsi que pour la cohésion de notre société, dénonce l’organisation.

Retraite à 67 ans au lieu de 56 pour les militaires

Le 13 février, à l’appel des trois principaux syndicats du pays, 100 000 personnes, selon la FGTB, ont donc défilé à Bruxelles pour faire entendre leur refus de la casse sociale et de l’austérité budgétaire. Les transports en commun étaient fortement perturbés, de même que le trafic aérien. L’inquiétude des Belges se concentre notamment sur la réforme de l’Assurance chômage et sur celle des retraites.

Cette dernière devrait mettre fin aux régimes spéciaux des fonctionnaires. L’âge de départ à la retraite des militaires sera par exemple relevé d’un an chaque année jusqu’à atteindre 67 ans, comme pour le régime général, contre 56 ans actuellement. Des mesures sont également prévues pour amener les malades de longue durée à retourner au travail. L’interdiction du travail dominical serait par ailleurs supprimée et l’horaire de début du travail de nuit repoussé.

Les attaques tous azimuts contre les droits sociaux se déploient. Deux des trois syndicats qui appelaient à l’action du 13 février ne se sont pas encore prononcés en faveur d’un durcissement du mouvement. La FGTB, pour sa part, appelle d’ores et déjà à une grève générale fin mars, qu’elle conçoit comme le début d’un marathon de résistance, prévu pour durer tant que les intérêts des travailleurs seront bafoués.

Fanny Darcillon

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

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