La procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff, accusée d’avoir maquillé les comptes publics pour minimiser l’ampleur du déficit public l’année de son élection, devrait s’achever par un vote final attendu mardi ou mercredi. L’ouverture de cette procédure avait été votée le 12 mai dernier par une majorité de sénateurs. Un « oui » des deux tiers des sénateurs -54 sur 81- est requis pour prononcer définitivement la destitution, qui serait une première dans l’histoire du Brésil.
Les centrales syndicales nationales s’engagent à unir leurs forces
Simultanément à cette procédure, le gouvernement par intérim de Michel Temer « s’apprête à déployer un vaste programme de privatisations et de coupes budgétaires », constate la CSI qui alerte également sur la réforme du code du travail en préparation.
« Une offensive contre les droits des travailleurs est imminente », souligne la CSI, indiquant que les six centrales syndicales nationales, dont la CUT et Força Sindical, se sont engagées à « unir leurs forces » pour la mettre en échec.
La CSI s’inquiète pour l’Amérique Latine dans son ensemble
A la procédure de destitution de Dilma Rousseff s’ajoute une campagne contre son prédécesseur, Luiz Inàcio Lula da Silva, les deux étant menées par des députés dont la plupart ont pour principale particularité d’être… impliqués dans des affaires de corruption.
Ce qui est en train de se passer au Brésil peut avoir des « implications politiques et économiques extrêmement inquiétantes » pour le pays, mais aussi pour l’Amérique latine dans son ensemble, a notamment déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.