Le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel reste un diagnostic difficile à établir
, constate la Haute Autorité de santé (HAS).
D’où la publication le 22 mai d’un mémo à l’attention des médecins et des médecins du travail pour les aider à mieux reconnaître et prendre en charge les salariés en souffrance.
La HAS recommande au médecin traitant de personnaliser la prise en charge
et de se mettre, avec l’accord du patient, en contact
avec le médecin du travail, notamment pour accompagner le retour au travail.
Que reste-il de la médecine du travail ?
C’est une très bonne nouvelle que la HAS se saisisse du problème, car la reconnaissance des risques psycho-sociaux est une revendication de Force Ouvrière, mais que reste-il de la médecine du travail ?
, s’interroge Jocelyne Marmande, secrétaire confédérale FO, il faut lui donner de véritables moyens, or sa récente réforme dans le cadre de la loi travail ne va pas du tout dans ce sens.
Six facteurs de risques-psycho-sociaux
La HAS a listé six catégories de facteurs de risques psycho-sociaux pour aider les professionnels de santé à repérer le burn-out : l’intensité et l’organisation du travail, les exigences émotionnelles, l’autonomie et la marge de manœuvre, les relations dans le travail, les conflits de valeurs, l’insécurité de l’emploi.
Elle estime par ailleurs que la prescription d’un arrêt de travail est le plus souvent nécessaire
, mais que celle d’un éventuel traitement antidépresseur reste réservée aux cas de burn-out associés à des troubles anxieux ou dépressifs.
La HAS rappelle par ailleurs sa définition burn-out : un épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel
.
Autre enseignement du mémo : la population des soignants est particulièrement touchée par le syndrome d’épuisement professionnel.