Capitaineries : une grève éclair pour obtenir la catégorie active

InFO militante par Sandra Déraillot, L’inFO militante

© Laurent GRANDGUILLOT/REA

Les officiers et surveillants affectés à la sécurité des installations portuaires en France, revendiquent une prise en compte de la pénibilité. S’ils ont suspendu leur de grève, c’est dans l’attente de propositions qui devraient être faites très prochainement par leurs ministères de tutelle.

Les officiers de port et surveillants de capitainerie ont observé une journée de grève le 9 février et l’objectif était simple : Plus rien n’entre, plus rien ne quitte le port, résumait Loïc Sinquin du SNOP-FO. Tous les ports ont été touchés, même si nous étions réquisitionnés.

S’inscrivant comme des millions de salariés, du privé comme du public, dans la mobilisation visant à obtenir le retrait du projet de réforme des retraites, ces personnels militent actuellement aussi pour l’obtention de la catégorie active, pour ceux qui exercent des fonctions de police portuaire, ce qui signifie la prise en compte de facteurs de pénibilité. Nous évoluons dans un environnement, le travail portuaire, loin d’être serein, euphémise Loïc Sinquin. Exposés aux risques Seveso, avec des permanences de nuit, en 3 x 8, 2 x 8 ou en douze heures pour certains. Ce sont de vrais critères de pénibilité.

Si nous ne sommes pas satisfaits nous déciderons d’une autre grève

Le rôle principal des officiers de port, officiers adjoints et surveillants est d’assurer la sécurité des navires, la police des plans d’eau et la surveillance des matières dangereuses. Le corps des officiers de capitainerie (catégorie A) est le plus petit de la fonction publique avec 92 fonctionnaires d’État le constituent. Les officiers adjoints (330) relèvent de la catégorie B. Quant aux surveillants de port (moins de 100 dans toute la France), ce sont des personnels du versant territorial de la Fonction publique.

A l’issue d’une rencontre avec les représentants des trois ministères (Écologie, Transports et secrétariat d’État à la mer) dont ils relèvent, le mouvement de grève a été suspendu. Des propositions doivent nous être faites pour début mars, résume Loïc Sinquin. Si nous ne sommes pas satisfaits nous déciderons d’une autre grève.

Sandra Déraillot Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération