Que devient la « catégorie active » dans le projet gouvernemental sur les retraites ? Elle existe toujours, vante le projet, avec le maintien de la durée minimum de service actif à valider (dix-sept ou vingt-sept ans selon les corps concernés) pour bénéficier du départ anticipé en retraite. Cela avait été confirmé dès le 6 janvier par le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guérini, qui l’avait précédemment indiqué aux organisations syndicales dont FO. Mais... les agents concernés par la catégorie active (dans la pénitentiaire, l’hospitalière, la police, chez les sapeurs-pompiers,...), soit plus de 700 000 personnes réparties sur les trois versants du public, subiraient la mesure de relèvement de deux ans de l’âge légal de départ en retraite, comme tous les salariés, du public et du privé.
Une prise en compte depuis 1949
Autant dire un nouveau recul social puisque, déjà, depuis 2011 (réforme Woerth de 2010), l’âge de départ en retraite pour ces catégories est de 57 ans (pour les agents nés à partir de 1960) contre 55 ans auparavant. Et pour les catégories dites super-actives (par exemple certains agents de la pénitentiaire et de la police), de 52 ans contre 50 ans. Le classement en catégorie active, créé en 1949 et étendu depuis, traduit cependant dans la fonction publique la référence à la pénibilité des missions. Être en active
signifie en effet occuper un emploi qui présente un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles
, ce qui justifie un départ anticipé, rappelle l’administration elle-même. Un égoutier, un contrôleur aérien ou par exemple encore une infirmière spécialisée de bloc opératoire comprennent très bien le concept ! Et avec FO, les agents « d’active » refusent la détérioration de leurs droits.