Les jeunes sont les premières victimes des remises en cause libérales du Code du Travail et de la protection sociale. Ils en sont déjà victimes aujourd’hui et risquent de l’être encore demain. Abandonner les jeunes dans la jungle libérale, refuser d’investir dans l’avenir au nom de l’austérité, c’est rompre avec la solidarité qui caractérise si bien la République. Et les conséquences économiques, sociales et politiques se font déjà durement ressentir pour tous. Défendre collectivement les jeunes, c’est construire l’avenir de tous, contre l’individualisme, le communautarisme et le repli sur soi.
* La Trahison des images, 1948, tableau de René Magritte (1898-1967), peintre surréaliste proche du mouvement syndical.
Venus des quatre coins de l’hexagone, de tous horizons professionnels, de jeunes militant(e)s syndicaux Force Ouvrière ont souhaité apporter une réponse solidaire au morcellement rampant de la société.
Leur travail n’est pas une revendication « jeune », c’est une parade à la précarité qui se propage dans la société et nous concerne tous. Dans ce travail, il n’est question que de droit commun ou collectif.
Arrêtons l’hypocrisie avec les jeunes, arrêtons de les prétendre « opportunistes » pour éviter de les former, « zappeurs » pour ne les employer qu’en CDD, « sous-qualifiés » pour ne pas les rémunérer et « décrocheurs » ou « assistés » pour ne pas les accompagner.
Les jeunes ne veulent pas un poisson, une fois, mais une canne à pêche et le droit de pêcher. Les jeunes revendiquent une chose, simple, garantie en théorie mais malmenée dans la pratique, c’est l’égalité de droit et le droit à l’autonomie.
Rester fidèle aux principes et aux valeurs, donner des perspectives, est indispensable car il n’y a pas de vent porteur pour celui qui ne sait pas où il va.
