Six mois d’attente, six mois de promesses, six mois de mensonges
, dénonce FO dans un tract appelant les salariés de Chaussexpo à cesser le travail le 19 septembre sur le thème de l’emploi. Confronté à des difficultés financières, le propriétaire de l’enseigne de chaussures low cost, le groupe familial Desmazières, avait été placé en redressement judiciaire le 5 février 2018. Les éventuels repreneurs avaient jusqu’à mi-mai pour déposer un dossier.Il y a eu des offres de reprise partielle,
En août dernier, le syndicat a découvert que deux dirigeants avaient fait valoir leurs droits à la retraite depuis début juillet 2018. Ils continuent à travailler et à toucher un salaire, mais ils ont préparé leur avenir, à nous de préparer le nôtre
, prévient Luc Dubois. Selon le tract diffusé par FO, s’ils sont restés dans l’entreprise, c’est pour nous bercer d’illusions, pour que nous continuions à écouler la marchandise, […] tout cela pour que nos licenciements coûtent le moins cher possible.
Partir la tête haute
Le 19 septembre, la direction a annoncé aux représentants du personnel la suppression de 116 postes sur 1200. Selon le délégué FO, le plan prévoit la fermeture de 35 magasins sur 223, et la mise en vente du site de Lesquin (Nord) qui regroupe les bureaux du siège et un entrepôt. En avril 2017, les salariés avaient déjà été confrontés à un plan social fermant une trentaine de magasins et supprimant 88 emplois.
L’appel à la grève lancé par les syndicats FO, CGT et CFDT visait à obtenir les meilleures conditions d’accompagnement pour les salariés concernés. Ça a été une petite réussite, une vingtaine de magasins a mené des actions, grève, débrayage ou distribution de tracts, et une grande majorité de l’entrepôt était en grève
, se félicite Luc Dubois.
Le délégué FO, qui a le soutien de la Section fédérale du Commerce & VRP de la fédération FEC-FO, appelle désormais les salariés à amplifier la mobilisation. On va devoir se préparer à mener la bagarre pour récupérer tout ce qu’on peut en matière de primes de licenciement extra-légales ou de formation, il ne faut pas attendre,