Cinquième journée de grève aux Hôpitaux de Paris

Emploi et Salaires par Françoise Lambert

Jeudi 17 septembre, les salariés de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) étaient dans la rue à l’appel de tous leurs syndicats. Ils ont une nouvelle fois demandé le retrait du projet de réorganisation du temps de travail, voulu par la direction.

Les 75 000 agents des Hôpitaux de Paris restent mobilisés contre le projet de refonte du temps de travail défendu par le directeur général de l’institution Martin Hirsch. Jeudi 17 septembre, pour la cinquième fois depuis le 21 mai, ils ont fait grève et ils ont manifesté à l’appel de FO et des autres syndicats. Plutôt que de suivre l’itinéraire initialement prévu pour leur manifestation, ils ont installé un hôpital de campagne en plein cœur de Paris, rue de Rivoli, près du siège de l’institution. Avec l’objectif de faire une démonstration de leurs conditions de travail. En milieu d’après midi, ils étaient toujours rassemblés devant le siège de l’AP-HP, demandant à être reçus par un représentant du ministère de la Santé.

« Avec les 150 millions d’euros d’économies demandés aux Hôpitaux de Paris, le plan de la direction s’inscrit dans la mise en œuvre du pacte de responsabilité et des 3 milliards d’euros d’économies demandés à l’hôpital public d’ici à 2017 », indique Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général du syndicat FO AP-HP, « Nos craintes portent sur l’organisation des plannings et la vie de famille des agents, mais aussi sur la qualité des soins délivrés aux patients ».

F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0

FO demande le maintien de trois équipes fixes sur 24 heures

Face à l’ampleur de la mobilisation contre son premier projet de réorganisation du temps de travail avant la trêve estivale, la direction de l’AP-HP avait reculé. Depuis, aucun accord n’a été trouvé sur une « nouvelle feuille de route », qui proposait des « études de terrain » pendant l’été. Les syndicats, opposés à ces expérimentations, ont boycotté, voire empêché ces réunions.

La direction propose toujours pour la majorité des agents un raccourcissement des horaires de 7h50 à 7h30, accompagné d’une réduction du nombre de RTT à 15 jours minimum (contre 18 à 20 jours aujourd’hui). Un schéma que les agents refusent, inquiets de devoir abattre la même charge de travail en un temps plus court, et craignant les conséquences pour les patients.

Le syndicat FO revendique le retrait définitif du plan de la direction et le maintien d’une organisation du travail fondée sur trois équipes en horaires fixes (matin, après-midi et soir). Il demande en outre la titularisation des 10 000 contractuels qui travaillent à l’AP-HP. Le bras de fer se poursuit. Et les syndicats en appellent désormais au gouvernement, qui a mis en œuvre une mission d’évaluation du temps de travail dans la Fonction publique.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante

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