Depuis le mois de mai et l’annonce par Areva de la suppression de 5 000 à 6 000 emplois dans le monde, dont 3 500 en France, les salariés ne décolèrent pas. Alors que des discussions avec la direction sont prévues les 21 et 22 septembre, ils ont participé ce 15 septembre à une journée d’action pour la défense de l’emploi et, plus largement, la sauvegarde des compétences dans une filière nucléaire française en pleine restructuration. Rassemblés notamment devant la tour Areva à La Défense, plusieurs milliers de salariés ont exprimé leur crainte et leur colère face à un gâchis industriel dont ils ne s’estiment pas responsables.
Soutenus par le secrétaire fédéral Eric Keller et le secrétaire général du syndicat des métallurgistes FO de la Région Parisienne Denis Bieber, qui étaient sur place, les métallos FO ont dénoncé la responsabilité de l’État dans ce dossier, ainsi que l’absence de stratégie industrielle et de véritables financements. Ils demandent notamment que l’ensemble des sites du groupe soient intégrés au plan de départs volontaires en cours de négociation et ont prévenu : dans les négociations, dans les ministères, sur les sites, dans les manifestations, ils défendront leurs emplois coûte que coûte.