
Comment peut-on confier de tels enjeux à des technocrates européens non élus et à des années lumières des réalités concrètes des salariés et citoyens ?
Comment se taire face au lobbying intense du « Business » ?
Pourquoi s’acharner à négocier un accord alors qu’il est démontré que cela détruira des centaines de milliers d’emplois aux États européens et conduira à moins de droits et à des réductions salariales pour les travailleurs ?
N’est-il pas aberrant de vouloir faire converger des normes et conceptions idéologiquement différentes voire opposées pour n’aboutir qu’à une harmonisation par le bas ?
Quel avenir si l’intérêt général est supplanté par le « diktat » de multinationales via les tribunaux d’arbitrage privés ?
Quel signal donné par l’absence de mobilisations et positions des pouvoirs publics français alors que tant d’intérêts nationaux, sociaux et républicains sont menacés ?
Qui peut comprendre que l’on s’obstine dans une voie conduisant à institutionnaliser le dumping social, menacer les droits même les plus fondamentaux et au final fragiliser les démocraties ?
Au final, pour Force Ouvrière, on pourrait résumer ainsi le TTIP :
Transformation : de notre modèle social, de la liberté, de l’indépendance.
Toute-puissance : de la mondialisation, des multinationales, de la finance.
Instabilité : normative, réglementaire, démocratique.
Pilonnage : de la négociation, des conditions de travail, du progrès social.
Mettre fin au TTIP, cette hydre tentaculaire, tel doit être l’objectif.
Ont notamment participé à l’élaboration de ce document :
- Marjorie ALEXANDRE, Assistante Confédérale.
- Sébastien DUPUCH, Assistant Confédéral.
- Yves GIQUEL, Assistant Confédéral.
- Philippe GUIMARD, Assistant Confédéral.
- Zaïnil NIZARALY, Secrétaire Fédéral FEETS-FO.
- Pascal PAVAGEAU, Secrétaire Confédéral.
- Cécile POTTERS, Assistante Confédérale.
- Sophie TASQUE, Assistante Confédérale.
- Andrée THOMAS, Secrétaire Confédérale.