COP 23 : un menu maigre plombé par les finances

Revue de presse par Michel Pourcelot

COP23, conférence de l’ONU sur le changement climatique, à Bonn. © Sepp Spiegel/ROPI-REA
Article publié dans l’action Dossier Climat

Au terme de la réunion de la COP 23, la 23e conférence de l’ONU sur le climat, tenue à Bonn, la presse semble sceptique sur les avancées réalisées. Aperçus sur un horizon un peu bouché.

Sud-Ouest
Après deux semaines de négociation des délégués de 196 pays à la COP23, à Bonn, quel est le bilan  ? La Cop 23 vient de s’achever ce samedi 18 novembre à Bonn, en Allemagne. Les acteurs ont souligné l’urgence à agir contre les émissions de gaz à effet de serre, principal responsable du réchauffement climatique. Cela fait même un moment que c’est urgent.

Ouest-France
En résumé, 15 jours de minuscules avancées, à Bonn, en Allemagne. La Cop23 n’a servi qu’à jeter des bases pour 2018. Rendez-vous est donné en Pologne, l’autre pays du charbon. Les danseurs des îles Fidji ont tenté un final joyeux dans la zone sécurisée des Nations unies, vendredi. Mais le bilan de cette Cop23 est maigre. Et le Pacifique grossit, grossit...

Le Parisien
Pour lui faire barrage, un accord pour évaluer le niveau d’effort à fournir. [...] Le processus a même été baptisé dialogue de talanoa par la présidence fidjienne, qui met en avant une tradition du Pacifique visant à favoriser les échanges bienveillants. Le dialogue sera structuré autour de trois thèmes : Où en sommes-nous ? Où voulons-nous aller ? Comment y parvenir ?, précise l’accord, qui sonnerait presque comme du Gauguin, époque des Marquises.

Les Échos
Menacée de submersion, la présidence fidjienne dispose d’un an pour faire émerger les bases d’un consensus qui puisse donner lieu à une prise de décision politique des États à Katowice, ville polonaise assise sur du charbon.

Le Monde
La bienveillance fidjienne a décidément du bon et les plus optimistes retiendront aussi qu’en dépit du retrait des États-Unis de l’accord de Paris, annoncé le 1er juin par Donald Trump, le deuxième plus gros émetteur mondial après la Chine n’a pas fait obstruction aux négociations. La délégation dépêchée à Bonn par Washington a conservé une attitude de neutralité constructive, assure même Barbara Hendricks, la ministre allemande de l’environnement. L’ancienne chef négociatrice de la France, Laurence Tubiana, a vu durant cette COP les coalitions se structurer de plus en plus. En espérant que la déstructuration des Fidji ne soit pas plus rapide.

L’Est Républicain
Si les engagements nationaux pris à Paris en 2015 étaient mis en œuvre, ils conduiraient encore le monde à plus de 3°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Une fois de plus, pays en voie de développement et pays développés se sont opposés sur l’épineuse question des financements climatiques. Les premiers dénoncent notamment le manque de visibilité quant aux 100 milliards de dollars annuels promis d’ici 2020 par les pays riches. Une session de négociations intermédiaires est programmée pour mai 2018, et le dossier des finances devrait figurer au menu. De quoi plomber le climat.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante