Coup de pouce au Smic : FO veut redonner leur place aux interlocuteurs sociaux

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

Pour la deuxième année consécutive, la confédération FO a décliné l’invitation à être auditionnée par le groupe d’experts chargé d’émettre des recommandations sur la réévaluation du Smic prévue au 1er janvier prochain. En effet, depuis treize ans, ces derniers se prononcent inlassablement contre toute augmentation du salaire minimum, hors mécanisme de réévaluation automatique, sans jamais tenir compte des positions défendues par les organisations syndicales, dénonce la confédération FO. Ces experts, qui estiment que le niveau du Smic serait un obstacle au plein emploi, tentent même de remettre en cause le mécanisme d’indexation automatique du salaire minimum sur l’inflation.

L’épargne salariale, ce n’est pas du salaire

Or depuis des années, les gouvernements successifs s’appuient sur les rapports de ces derniers pour justifier leur refus de tout « coup de pouce » au Smic. C’est pourquoi la confédération revendique une nouvelle fois la suppression du groupe d’experts Smic. Elle double sa demande d’un retour à une participation effective et en temps utile des interlocuteurs sociaux dans la fixation et l’actualisation du niveau du Smic.

FO a cependant transmis ses revendications au groupe d’experts par écrit. Elle exige une hausse du Smic à hauteur de 80 % du salaire médian, soit 1 604 euros net (1 329,05 euros actuellement).

FO appelle aussi à l’ouverture sans délai de négociations salariales dans les branches professionnelles, notamment dans celles ayant au moins un coefficient inférieur au Smic.

La confédération revendique par ailleurs la consécration d’un principe fondamental de non-substitution de l’épargne salariale aux évolutions salariales.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération